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14 octobre 2005

Holga et Mémoire du Flou (esquisse d'un manifeste)

Pourquoi nos photos sont-elles floues ?

Nos photos sont (pour l'instant et en majorité) prises avec un Holga, un appareil photographique tout de plastique vêtu, d'une valeur aprroximative de 30 euros (budget étudiant oblige! ;o)). Le mauvais objectif de cet appareil explique le vignettage (bords sombres), les "bavures de lumière" (aussi appelées "flare")
et autres flous de rendu.

Pourquoi le choix de cet appareil ?

Avec sa configuration extrêmement simple (quasiment aucun réglage), le Holga prend la réalité brute en la déformant (cf."effet tunnel", accentuation des contrastes et des couleurs). En effet, la photo étant aussi un travail s'inscrivant dans un processus de mémorisation, de maintient du passé ou de l'instant, les "imperfections" du Holga ne font que retranscrire les défaillances de notre mémoire ; C'est en ce sens que le Holga est une impression photographique de la réalité : prise de vue doublée d'un sentiment humain, réalité subjective, photomémoriel... sont des qualificatifs pour décrire le cheminement de nos prises de vues.

Nous (Vynile et Téa) sommes aujourd'hui CONTRE une photographie "parfaite", léchée et chiadée (cf. Simon Norfolk et ses clichés "de la beauté de la souffrance"), souvent utilisée dans les reportages et les photos des agences légendaires comme l'agence MAGNUM, fondée par Robert Capa en 1947. Ils nous semblent important d'admettre que l'objectivité telle que l'entendait le photojournalisme post-2nde Guerre Mondiale est depuis longtemps enterrée. Ainsi, nous nous engageons à travailler sur "une nouvelle subjectivité" à travers ce projet.

Nous sommes POUR une photographie pictorielle (se confondant avec le Pictorialisme photographique de la fin du XIXe siècle), sensitive, abîmée, perfectible, humaine... car nous identifions la photographie à la temporalité et aux imperfections de l'Humain. Une photo peut mourir, une photo, à l'image d'un principe DADA, c'est La Vie ! La photo intemporelle du photojournalisme ne reflète plus aujourd'hui le monde dans lequel nous existons.

Téa et Vynile, pour une nouvelle temporalité...
(qui aiment pourtant le travail de Capa ! ;o))

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